Les
Portes de Bourg Le Roi
Le caractère fortifié tient également aux deux portes médiévales de la ville. En complétant avec la motte féodale où subsistent les ruines du donjon du château, on comprend aisément que l'ensemble du site ait été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Le caractère rural du bourg a cependant été préservé. L'habitat est essentiellement composé de maisons anciennes rénovées, au milieu de jardins arborés. Ces maisons basses sont accolées les unes aux autres, dans les rues principales. L'enfouissement des réseaux électriques et téléphoniques et la mise en place d'une illumination permanente des principaux monuments sont en cours, ce qui est de nature à accentuer encore le charme de cet ensemble harmonieux.
La Grande Région
Bourg le Roi et sa région, étant au coeur des confins du Maine, firent partie des enjeux territoriaux majeurs de la France de l'ouest et participèrent aux luttes qui en sont issues. Cependant, pendant tout le Haut Moyen-Age et jusqu'à la fin du Xème siècle, l'atlantique forêt-frontière ne joue, elle-même, aucun rôle fondamental sur le plan politique. Devant l'arrivée et l'expansion des Bretons, elle sert de charnière à un dispositif stratégique beaucoup plus large qui unit "les marches" franques de Bretagne au grand duché militaire centré sur Le Mans. Elle s'organise et se structure au fur et à mesure que naissent ou s'étendent les clairières de défrichement qui la percent et se dégradent sous la poussée des activités agro-pastorales. L'avancée des Bretons, à la fin du IXème siècle, ne semble pas avoir modifié profondément les choses. C'est leur recul, puis l'avancée des Scandinaves le long des pays de la Manche qui désorganisent les anciennes structures.
Origine des Fondations
Solidaire du Saosnois et de son territoire fertile et ... envié, Bourg le Roi s'est vue dotée dans un premier temps d'une fortification avec fossés, conservée sous le nom de "Tour".
Le Donjon est le résultat d'une décision de Guillaume le Roux qui en confia l'édification à Robert le Diable, un spécialiste du genre, en 1099. Cette hypothèse reste cependant à prouver...
Un bourg entre la colline et la rivière fut enserré dans une première enceinte, complètement fermée, agrandie ensuite vers le Rosay et ouverte des deux portes : Saint-Rémy vers Ancinnes et Saint-Mathurin vers Rouessé Fontaine. L'extension vers l'eau offrait une défense par inondation volontaire. C'est là qu'existent encore "le vieux bourg", "le (petit) moulin", "les Tanneries", "la Moinnerie"...
L'importance historique de la cité médiévale réapparaît aussi sous le vocable : "la Maison des 4 Nations". Il existe un "palais royal" près du château moderne actuel. Vers l'église dédiée à Saint-Julien et le prieuré attenant aurait existé un premier hôpital signalé par la "Croix Blanche" disparue en même temps que le cimetière jadis sur la place.
Conclusion
La question reste entière en ce qui concerne le "non-développement" de Bourg le Roi. La commune n'a pas de terres hors des murs. La paroisse dut d'ailleurs négocier avec Ancinnes pour inhumer ses morts hors territoire.
Le village fut successivement ou en même temps possession des chanoines de la cathédrale du Mans, de Guillaume le Roux et surtout d'Henri II, roi des anglo-normands, de Raoul de Beaumont, vicomte du Maine (1205).
Il semble qu'il faille considérer cette cité médiévale comme une place forte au carrefour des poussées venant des quatre points cardinaux autour des années mil et jusqu'au XIIIème siècle. Les terres alentour appartenaient à des territoires aux limites déjà définies. C'est à dire que les paroisses d'Ancinnes au Nord et de Rouessé Fontaine au Sud, avaient leur propre histoire. Seuls les Maridort ont laissé un nom attaché à Bourg le Roi avec la construction de la chapelle Saint-Mathurin attenante à la porte du même nom.
renseignements aimablement fournis par L'Association Tourisme et Culture 72610 BOURG LE ROI
