La Chapelle Saint Mathurin
Cette chapelle fut bâtie sur l'initiative de Dyonise de Maridort, épouse du seigneur des lieux, en 1575 sous le règne de Henri III, le dernier des Valois. Elle lui choisit le nom de Saint-Mathurin que lui emprunta sa voisine la porte médiévale, anciennement Ste Anne.
Le docteur Jouin nous précise : "la petite église érigée en prestimonie reçut un revenu de quarante livres ; mais on devait y célébrer deux messes par semaine pour la famille de la donatrice. Celle-ci, de plus, réserva aux seigneurs de Maridort la présentation des bénéficiaires. Le premier titulaire qu'elle désigna elle-même fut Monseigneur Jacques Grandin".
La chapelle fut très vite le théâtre de processions et de pélerinages. Le plus important était celui de Pâques qui fut à l'origine de la fête communale.

Saint-Mathurin fut possesseur d'un don assez spécial qui est : "la guérison des malades sans espoir, afin qu'ils guérissent, ou s'ils doivent mourir, disparaissent sans de longues souffrances". En termes campagnards, : "Que ça aille ou que ça revienne". On l'implorait également contre les fièvres.
Une autre personnalité attirait également les fidèles dans cette chapelle, elle avait pour nom : Sainte Emérentienne (Ste Mérence pour les familiers). Elle guérissait du mal de ventre et du mal de "lent" (troubles alimentaires et aussi péritonite tuberculeuse). Ces deux personnages ont leur statue à l'intérieur de l'édifice.

L'autel est entouré d'un bâti de chêne ornementé dans les angles de l'écusson des Maridort : trois gerbes d'or sur champ d'azur. Un autre écusson est également sculpté sur le haut de la voûte. Les perles de la couronne sont au nombre de neuf, ce qui correspond au titre de comte.
Le dallage est constitué de pierre tout venant. la petite fenêtre derrière l'autel murée en 1764 serait du XVIème siècle, puis réouverte en 2000 avec pose d'un vitrail en 2001.