L'Eglise
Saint-Germain | |
HISTOIRE : Bérus existait déjà en 616 (Vico Beruflo... Villa Beauflus...) et son église actuelle, succédant à un temple plus ancien, paraît remonter au XVe siècle. Dans cette église, on trouve des peintures. Par peinture, il faut entendre l'art de peindre sur une muraille fraîchement enduite des couleurs détrempées dans de l'eau de chaux. Ces couleurs étaient en nombre réduit parce que provenant seulement des terres ou péroxydes de fer (hématites), jaunes et rouges surtout. La peinture n'a guère été pratiquée après le XVIIe siècle et le mot se trouve parfois improprement employé de nos jours. L'église de Bérus, comme beaucoup d'autres de son époque avait des peintures intérieures partiellement visibles jusqu'à ce que des restaurations successives et malencontreuses en effacent jusqu'au souvenir. Seule près de l'autel de la Vierge, des restes de peinture murale représentant une sainte sur un dragon. En 616, l'agglomération de Bérus paraissait déjà regroupée à sa place actuelle, près de la villa du chef franc ; après s'être fixée autour du point d'eau de la fontaine. Le presbythère actuel semble construit sur l'emplacement de cette villa. On sait que jusqu'au XVIIIe siècle, les nobles et bourgeois pouvaient se faire enterrer dans les églises "ce qui présentait pour la santé publique de graves dangers en temps de peste. On désignait ainsi toutes les maladies contagieuses, faute d'en connaître la nature et l'origine". Or, les inhumations dans l'église de Bérus furent nombreuses. La dernière à notre connaissance remonte au 30 juillet 1768 : Marie-Magdelaine Chabot, veuve de Messire René Nicolas le Mouton de Boisdeffre. La pierre tombale d'Antoine Amyot est encore lisible et porte la date de 1677. C'est lui qui, en 1662, eût un conflit avec de Boisdeffre au sujet de ses titres de noblesse, contestables et contestés, qui lui évitaient en tout cas de payer la taille. Soutenu par son curé François Lecomte, farouchement hostile à de Boisdeffre, premier seigneur de ce nom (1654-1735), Aymiot n'en perdit pas moins son procès, mais trouva par la suite le moyen de ne pas payer la taille... Bien entendu, l'honneur d'être enterré dans l'église était le privilège des riches et se payait cher. Quatre statues du XVIe siècle sont visibles. DÉTAILS : L'église dont le clocher en batière date du 13e siècle fut reconstruite ou réaménagée au cours du 18e siècle par l'abbé Guibert, en grande partie à ses frais. Cela se traduisit par la disparition des fresques qu'elle possédait. On voit encore la présence de la queue d'un dragon. Le rétable date du 17e siècle. Au centre, une peinture du 19e siècle. Les statues : Saint Germain (patron de cette église) du 16e siècle ; Saint Etienne, du 16e siècle : Saint Fiacre du 16e siècle ; Saint Gilles du 17e siècle ; la Vierge à l'enfant du 18e siècle. |